Le cannabis peut-il être utilisé pour le traitement du syndrome des ovaires polykistiques ?
Les troubles hormonaux sont à l’origine de plusieurs pathologies, mais également de plusieurs syndromes. Parmi ceux-ci, le syndrome des ovaires polykystiques est l’un des plus évoqués. Il cible exclusivement les femmes. Environ une femme sur 10 est touchée par ce mal. Plusieurs possibilités de traitement sont proposées parmi lesquelles : le cannabis à usage thérapeutique. Ce dernier est-il réellement efficace contre ce syndrome ? Cet article vous apporte des éléments de réponses à vos préoccupations.
Le syndrome des ovaires polykystiques : qu’est-ce que c’est ?
Sommaire
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie touchant uniquement les femmes. Il est dû à un dérèglement hormonal. En effet, les femmes ont normalement une quantité minimale d'androgènes dans le sang. Ce sont des hormones dites mâles et retrouvées en grande quantité chez l’homme. Dans le cas du SOPK, les androgènes sont produits en quantité anormalement élevée chez la femme. Ceci a pour conséquence directe une prolifération de cellules reproductrices masculines à l’intérieur des ovaires. Une cascade de manifestations est observée dans le cadre de cette pathologie.
- Cycle menstruel irrégulier.
- Menstruations douloureuses.
- Asthénie intense.
- Prise de poids considérable.
- Perte de poids chez certaines accompagnée d’une chute capillaire.
- Apparition de poils sur des zones inhabituelles (mentons, poitrine…).
- Aménorrhée ou absence de règles.
- Une infertilité.
- L’apparition de kystes ovariens.
Il est important de traiter le mal déjà à l’apparition des premiers symptômes. À la longue, des complications plus sérieuses peuvent être constatées. Il s'agit notamment :
- d’un diabète de type 2 pour plus de la moitié des femmes atteintes de SOPK,
- d’une tumeur maligne de l’endomètre,
- d’une élévation importante de la pression artérielle,
- d'une élévation anormale du taux de cholestérol sanguin,
- d’une apnée du sommeil,
- et de troubles de comportement à type d’anxiété.
Face à toutes ces répercussions possibles, il urge de trouver une solution efficace pour éradiquer ce problème une fois pour toutes.
Quelles sont les possibilités de traitement du syndrome ovarien polykystique ?
S’il n’existe pas un traitement radical contre le syndrome, il est possible d’en limiter les manifestations. La thérapie sera fonction de la symptomatologie de chaque femme. Pour des manifestations peu sévères, des mesures hygiénodiététiques peuvent considérablement réduire l’expansion de la maladie. Ces mesures concernent une alimentation saine et la pratique régulière du sport. La consommation d’alcool et de tabac devra aussi être arrêtée pour de meilleurs résultats.
Quant aux femmes présentant les complications les plus importantes, des médicaments devront être ajoutés. Des antidiabétiques seront nécessaires chez des femmes présentant une résistance à l’insuline. Pour les femmes présentant des troubles du comportement, une thérapie antidépressive sera à prévoir. Le soulagement des douleurs menstruelles passera par l’utilisation de certains analgésiques. Toutefois, une nouvelle option est de plus en plus évoquée pour le traitement du SOPK. Il s’agit du cannabis.
Peut-on utiliser le cannabis pour le traitement du syndrome des ovaires polykystiques ?
Le cannabis est une plante de plus en plus étudiée pour ses propriétés thérapeutiques. Il est en effet un puissant antalgique. Pour bénéficier de ses multiples vertus, les médecins l’utilisent sous la forme de tétrahydrocannabinol (THC). Ainsi, dans le syndrome ovarien polykystique, le cannabis soulage toutes les douleurs ressenties dans cette pathologie. Qu’elles soient menstruelles ou abdominales, l’utilisation de cannabis les fait régresser, voire disparaître. De plus, le cannabis est une excellente aide pour la perte de poids. L’obésité pouvant subvenir dans le SPOK pourra être corrigée.
Outre son intérêt antalgique, le cannabis possède d’excellentes vertus contre la dépression. Il s’agit d’une des complications sévères souvent associées au SOPK. En effet, à doses thérapeutiques, le tétrahydrocannabinol serait un excellent antidépresseur. C’est une solution contre les complications liées au syndrome ovarien polykystique. Attention à l’utilisation chez des personnes toxicomanes ! Il pourrait se développer une dépendance nocive pour la patiente. Si l'effet palliatif du cannabis sur le SPOK semble démontré, la possibilité d’un effet curatif reste explorée. Pour cela, le mécanisme d’action de cette plante est primordial à comprendre.
Quel est le mécanisme d’action du cannabis dans le SPOK ?
Le mécanisme d’action du cannabis dans le syndrome ovarien polykystique repose sur le système endocannabinoïde. Ce système participe au maintien dans les conditions normales de toutes les hormones du corps. Le SPOK serait donc dû à une dysfonction de ce système. Les études n’ont pour l’instant pas permis de conclure à une régulation par le cannabis de ce dérèglement.
Néanmoins, cette pathologie est associée à une élévation de Protéine C — Réactive (CRP). L’augmentation du CRP traduit un processus inflammatoire. Les propriétés anti-inflammatoires du cannabis lui permettent d'agir efficacement contre la symptomatologie. En attendant de prouver la possibilité d’une guérison définitive de cette pathologie.
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie due à une augmentation dangereuse aux hormones mâles chez la femme. Celles qui en souffrent présentent un certain nombre de symptômes. La gravité de ceux-ci dépend de chaque individu et du rythme d’évolution du mal. Le cannabis est un traitement recommandé contre les manifestations secondaires du SPOK, car il a fait ses preuves.